Type d'événement
Symposium

Pourquoi former aux compétences transversales dans les curricula d'ingénieur aujourd'hui Tensions, injonctions et leviers d'action

Le 30 mai
Contenu sous forme de paragraphes
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Amphithéâtre L1

(capacité198 pers.)

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Accès Libre

Auteur(s) / Autrice(s)

Catherine Adam, Lydia Djennadi, Mylène Chalifoux  4, Christiane Papineau, Delphine Ducarme, Myriam Banaï, Denis Lemaître

Résumé

Dans l'enseignement supérieur, les questions relatives à la formation et l'acquisition de compétences dites transversales et des pédagogies à déployer pour cela ne sont pas nouvelles (Rey 1996) et ne cessent de s'accroître (Boancä et Starck 2019). Dans le cadre des formations d'ingénieur, elles semblent d'autant plus centrales qu'elles se situent au carrefour de préoccupations économiques et sociales incontournables aujourd'hui. Outre les exigences du monde professionnel, le développement de ces compétences relève en effet d'enjeux sociétaux majeurs, dont le développement durable (au sens environnemental comme humain et social) dessine les contours (Lemaître, 2019). Notre symposium propose alors de traiter de l'enseignement et de l'évaluation de ces compétences dites « transversales » ou « soft skills » dans les formations d'ingénieur aujourd'hui à l'international en ré-interrogeant les pourquoi, pour quoi, pour qui et comment développer ces compétences en vue d'améliorer les pratiques actuelles et de mieux définir celles à venir. Nous cherchons à percevoir pourquoi ces formations aux compétences transversales, co-construites et co-développées par différents acteurs éducatifs dans un « agir ensemble » sont pensées et développées aujourd'hui, quelles tensions existent et à quelles conditions elles peuvent permettre aux étudiants, futurs ingénieurs, d'agir à leur tour et de co-construire l'avenir de manière socio-située, éthique et responsable. Après un bref état de l'art théorique sur ce questionnement, le propos introductif présentera un état des lieux des questions communes et divergentes que nous nous posons à propos de ces formations en lien avec les contextes (sociaux, économiques et de formation) respectifs. Puis, chacune des communications viendra éclairer un pan de ces interrogations à partir des situations de formation étudiées, dans lesquelles les intervenants exercent pour la plupart. La volonté est ainsi de porter un regard réflexif sur les pratiques pédagogiques actuelles de nos institutions et les dispositifs mis en place, de repérer des convergences et des divergences, d'identifier des marges de progression et des leviers d'action au niveau macro (les instances éducatives nationales), au niveau méso (les établissements), au niveau micro (les dispositifs et les acteurs-enseignants et étudiants). Au-delà de la complémentarité indéniable d'une approche interdisciplinaire de la question, par des intervenants de profils divers (enseignants-chercheurs, ingénieures et conseillères pédagogiques, doctorantes), traiter ce questionnement en prenant appui sur quatre terrains de recherche différents, dans différents contextes de formation (écoles d'ingénieurs et universités), dans plusieurs domaines de l'ingénierie (construction, génie civil, informatique, management, mécanique, techniques avancées), dans quatre pays francophones différents (Algérie, Belgique, Canada, France) sur trois continents est considérée comme une démarche heuristique. Dans la continuité du projet PHC Maghreb RIIME, il est question de permettre à des chercheurs des pays des Suds et des Nords d'échanger et de collaborer de façon durable sur les questions de formation des ingénieurs. Ce symposium constitue pour notre collectif une étape intermédiaire d'un projet de recherche collaboratif plus vaste avec l'ambition de ré-interroger les processus de formation des ingénieurs aux compétences transversales. Les premiers résultats de nos études appellent un renouvellement des modes de penser et d'agir pour former les futurs ingénieurs, en particulier aux compétences transversales, en accroissant la dimension collaborative, en ré-interrogeant la nécessité et les modalités d'évaluation de ces acquis ainsi que les profils requis et la formation des intervenants dédiés.